Yaye Fatou Diagne : « Macky Sall a boosté le leadership féminin »

En cette journée internationale des droits des femmes, tous les regards se braquent sur la condition de vie des femmes, leurs formations, parcours… Un prétexte pour le Regard d’ouvrir ses colonnes à la coordonnatrice nationale du Programme de Modernisation et de Gestion des Marchés (PROMOGEM) et maire de Ngathie Naoudé.

Au plan politique, Yaye Fatou Diagne est un exemple qui a fait tomber des préjugés. Si d’aucuns croyaient qu’en politique, sous nos tropiques, la femme doit jouer les seconds rôles, sa réélection à la mairie de Ngathie Naoudé montre que la gent féminine peut s’imposer dans le champ politique, si elle est suffisamment outillée.

En dehors de son travail, la psychologie clinicienne de formation consacre son temps à son Programme de Modernisation et des Gestions des marchés, à la lecture, au cinéma, à la natation et au basket plus particulièrement. Sport qu’elle affectionne depuis sa tendre enfance, et qui lui a valu beaucoup de satisfactions. La coupe Mme Elisabeth Diouf, le trophée Arc-en-ciel, la coupe du Sénégal… font partie de son palmarès. La liste est loin d’être exhaustive. L’ancienne ailière de la Sonacos et du Dakar Universitaire Club (DUC), avec son emploi du temps chargé, Mme Yaye Fatou Diagne trouve que c’est dans ses multiples casquettes et activités qu’elle trouve son épanouissement.

Le leadership féminin est une réalité au Sénégal

« Au Sénégal,  le leadership féminin a toujours était une réalité. Dans l’histoire, on trouve beaucoup d’héroïnes qui ont combattu plusieurs causes. Si vous visitez les pages de notre histoire, vous y trouverez le matriarcat, ce qui veut dire que les femmes à un certain moment ont eu à exercer le pouvoir« , a confié le maire de Ngathie Naoudé qui renchérit que c’est un processus qui suit son chemin dans le monde.

Le Président Macky Sall, un boosteur du leadership féminin

Au regard de ses actes posés depuis son accession à la magistrature suprême, Yaye Fatou Diagne affirme que le président Macky Sall est une bonne nouvelle pour le leadership féminin. « Arrivé au pouvoir, il a trouvé que le président Abdoulaye Wade avait fait voter la loi sur la parité. En bon leader, et voulant booster le leadership féminin, il a exigé son application de façon intégrale dans les postes électifs« . A cela s’y ajoute les nombreux plaidoyers portés par le chef de l’État dans plusieurs tribunes.

Les violences faites aux femmes sont liées à un problème de respect

« Après le vote de la loi criminalisant le viol, le président Macky Sall avait déclaré que désormais, la peur va changer de camp« , nous rappelle Yaye Fatou Diagne. Selon elle, c’est un jalon important posé par le président, visant à protéger les femmes, parce que les violences sont un problème lié au respect, qui prend en compte plusieurs paramètres. « La dimension du respect est assez biaisée dans notre société, mais vu l’accompagnement fait aux femmes, autour de l’autonomisation et l’expression du leadership…  j’espère que ces violences s’estomperont un jour, et que les générations futures les subiront de moins en moins »

La femme doit être autonome pour pouvoir s’affirmer politiquement

La coordonnatrice de PROMOGEM pense qu’il n’y a pas d’explication miracle pour évoquer sa réélection à la tête de la mairie de Ngathie Naodé: « Je suis au service des populations de Ngathie Naodé, et c’est à elles d’apprécier par rapport aux résultats. Nous sommes dans un monde digitalisé où l’information circule à outrance, mais le travail compte aussi, parce que je suis avec une équipe dévouée à la cause de notre commune », nous informe-t-elle. Dans cette dynamique, elle précise que c’est pas simple pour une femme de réussir dans ce domaine. Il faut d’abord faire la part des choses entre une femme militante qui se bat sur le terrain, et une femme au foyer. Yaye Fatou Diagne de marteler que l’autonomisation de la femme est importante pour exprimer le leadership. « Si on veut faire de la politique, on doit être autonome pour convoquer ses réunions et financer ses activités sans dépendre de quelqu’un« , suggere-t-elle.

Le quotidien Le Regard

 

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