Maroc – 300 DH pour se taper une « Fatou Fatou », révélations sur la vie des Sénégalaises

Les « Fatou-Fatou », sobriquet donné aux Sénégalaises qui vivent à l’extérieur, ne sont pas toutes des travailleuses comme le pensent leurs familles. Certaines qui sont du côté du Maroc, précisément à Casa s’adonnent au plus vieux métier pour gagner leur vie. Selon certaines indiscrétions, elles peuvent gagner jusqu’à 300 Dh la passe. C’est-à-dire environs 18000 francs CFA. Une activité exercée pour répondre aux nombreuses sollicitations des proches. Tout de même, elle demeure un business de réseaux exercé en catimini.

Si certaines se battent pour gagner leur vie à la sueur de leur front, à travers des activités de commerce, des tresses ou travaillent comme domestiques, d’autres ont choisi la vie la plus simple pour avoir de l’argent et subvenir à leurs besoins.

Casablanca, une des villes du Royaume chérifien où vivent beaucoup de braves femmes Sénégalaises est aussi un lieu où beaucoup s’adonnent à une vie de débauche. A M, une jeune dame originaire de la région de kaolack nous fait le récit de sa vie dans ce pays. “Je suis ici depuis 2013, je gagne bien ma vie comme maquilleuse. J’ai laissé mon pays natal pour venir ici, pour un objectif bien précis : aider mes parents. C’est pourquoi je fais de mon mieux pour faire ce qui est bon, pour ne pas faire honte à ma famille“, nous confie-t-elle.

De l’avis de Abdoulaye, un Sénégalais résidant également à Casa, s’il y a certaines travailleuses qui font tout pour bien gagner leur vie, il y a à côté d’autres qui s’adonnent à la prostitution.

Il faut oser le dire, ici les Sénégalaises font du n’importe quoi avec les Marocains, juste pour de l’argent, c’est juste qu’elles ont choisi la voie la plus facile pour avoir de l’argent. Ça nous fait mal en tant que Sénégalais, mais c’est la réalité“, dira-t-il avant de demander aux autorités de réagir.

Se prostituer pour subvenir aux besoins des parents 

Il faut souligner que ce n’est pas toujours facile de vivre hors de chez soi, surtout quand il s’agit d’une femme, c’est l’avis de cette dame, la cinquantaine qui a préféré garder l’anonymat. A l’en croire, ce sont les difficultés qui poussent certaines à pratiquer ces genres d’activité, car le logement coûte très cher, la nourriture quotidienne et les parents laissés au pays… elles sont obligées d’accepter les propositions indécentes de certains Marocains : “C’est dur, parfois on le fait sans le vouloir, mais sans ça, nous ne vivons pas et au Sénégal, on connaît la réalité, si tu es à l’étranger, c’est toi qui fais tout dans la famille et les charges deviennent très lourdes, et si on n’a pas fait les bancs c’est difficile d’avoir un bon travail, si non les domestiques sont comme des esclaves et le salaire n’est pas bon“, précise-t-elle.

Amina, une autre vivant à Fes témoigne : « Au début, je travaillais comme domestique, mais c’est dur, les charges qui pèsent sur mes épaules, je fais tout chez moi au Sénégal. Ce que perçoivent les domestiques ne peut pas combler mes dépenses et ici elles sont comme des esclaves. Chaque jour le mari de ma patronne me faisait des avances et me proposait de l’argent, j’ai finalement cédé. La pression sociale est la cause de tout ceci“, regrette-t-elle.

« C’est dommage, mais il y a des filles qui sont en train de gâter l’image du Sénégal au Maroc en se prostituant », explique un jeune marchand ambulant. Ce dernier de renchérir : « Comme au Maroc, il est difficile de se taper une prostituée marocaine, étant donné que la loi interdit aux Marocaines d’aller voir un garçon à l’hôtel et elles n’ont pas le droit de recevoir des garçons, les hommes en quête de bon temps se tournent vers les étrangères, notamment ces Sénégalaises qui vendent leur chair. Pour se payer une fille de joie Marocaine, tu dois débourser de l’argent pour ta chambre à l’hôtel mais aussi payer une chambre pour la prostituée, ce qui est excessivement cher » a martelé notre interlocuteur.

Une information confirmée par beaucoup de Sénégalais vivant au Maroc. Selon cette femme qui s’investit dans le commerce, « ce sont des Sénégalaises qui ont choisi la facilité qui se prostituent, c’est une minorité qui fait cela, car la très grande majorité travaille très dur pour gagner leur vie. Mais, comme vous le savez, il y a partout des brebis galeuses, même au Sénégal il y a des filles qui se prostituent. Cela ne veut pas pour autant dire que toutes les Sénégalaises sont des prostituées. Donc il faut faire la part des choses, car les filles qui se prostituent ici sont celles qui ont choisi la voie la plus facile ».

Au demeurant, le constat est patent, certaines Sénégalaises écornent l’image de leur pays d’origine en faisant le trottoir. Une pratique dénoncée par les autres braves dames qui se lèvent tôt le matin pour travailler pratiquement toute la journée pour répondre aux exigences de la famille.

Quotidien Le Regard 

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