Mamadou Badiane : « Elhadji Malick Gakou a conquis le Nord, il fera la même chose au Sud, à l’ouest, à l’est et au Centre »
Invité de l’émission Débat Public de Sunugal24, le responsable du Grand Parti à Pikine a fustigé la perturbation de la tournée du président Malick Gakou par des arrêtés des différents préfets. Mamadou Gaindé Badiane dénonce en outre, un acharnement à l’endroit de son leader pour l’empêcher de dérouler correctement. Il a également jeté un coup de projecteur sur le programme Suxali Sénégal du candidat Malick Gakou qui, selon lui détient la solution des problèmes existentiels.
Quelles lecture faites-vous sur les nombreux arrêtes sortis pour stopper la tournée de Malick Gakou ?
C’est la première fois que je vois au Sénégal une tournée politique faire l’objet de quatre arrêtés préfectoraux l’interdisant. Les préfets des départements de Kanel, Linguére, Matam et Ranerou ont sorti des arrêtés avec le même motif : Trouble à l’ordre public ou entrave à la libre circulation des personnes. Or, la loi fondamentale nous garantit la liberté de circuler. En outre, nous avons un projet pour le Sénégal. Bizarrement, au moment où le préfet signait un arrêté, ils se rassemblaient à Ndioum pour soutenir leur candidat. A Dakar, ils refusent systématiquement les manifestations de F24. Ce « Coumba am Ndeye ak Coumba amoule Ndeye » doit être combattu par tous ceux qui sont dans le landernau politique.
Est-ce que vous résistez face à ce que vous appelez une injustice ?
Oui, on a refusé, c’est pour cela qu’on continue de dérouler notre programme, bien que les minutes qu’on perdent par les entraves ont des répercussions sur la tournée. Et qui connait Malick Gakou sait que sa démarche a toujours été pacifique et rassembleur. Mais on sait qu’ils s’acharnent sur notre leader pour deux raisons : Le premier, on sait que le président Macky Sall a fait un mauvais casting. Le second, il a un candidat qui ne peut pas gagner un bureau de vote. Même le directeur de cabinet de Malick Gakou peut le battre, parce que Ahmed Aidara a gagné un département, ce que leur candidat ne peut pas faire.
Pourquoi vous pensez que le président s’acharne sur votre leader ?
On connait sa façon de faire. Il a l’a fait avec Khalifa Sall et Karim Wade, aujourd’hui c’est au tour d’Ousmane Sonko et maintenant, il essaye de nous intimider, mais c’est peine perdue, parce que El hadji Malick Gakou a déjà conquis le Nord et il fera la même chose à l’Est, l’Ouest, au centre et au sud pour qu’en 2024 les Sénégalais le portent à la tête de ce pays. Il faut comprendre que cette tournée a deux objectifs : le premier, c’est de toucher nos cellules, partout où elles sont pour qu’elles reprennent le travail. Le second c’est notre projet. A Louga, il a parlé de l’élevage parce que ce que c’est une zone sylvopastorale. Quand il parle de revalorisation de l’élevage, il pense également au ranch de Dolly, à l’abattage, la production de la viande animale…
Comment comptez-vous faire pour résoudre les difficultés des Sénégalais, surtout l’emploi des jeunes ?
Un projet, c’est une idée à l’origine, ensuite des connaisseurs s’y penchent et l’optimise et enfin la phase d’opérationnalisation. Et pour ce dernier, il faut avoir l’appareil d’Etat pour le faire. Nous avons assez réfléchi sur l’agriculture, la pêche, l’élevage… Si les Sénégalais font confiance à El hadji Malick Gakou, il a déjà tracé la voie de la résolution des problèmes. A Podor, par exemple devant les journalistes de l’APS, il a expliqué que Podor avec ses 14000 hectares de terres arables, seules 30000 sont utilisables. Tout le reste n’est qu’une étendue sans aucune exploitation. L’agriculture n’est pas uniquement la distribution de semences. C’est d’abord, l’aménagement de l’espace, c’est l’innovation, c’est la sécurisation foncière, c’est la gestion de la chaine agricole, l’accès aux crédits ; C’est un package que le président Malick Gakou a bien compris.
Vous savez qu’il y’a les réalités du pouvoir, avez-vous pensé à la faisabilité du programme ?
Ce programme, nous l’avons conçu, nous sommes différents de Macky Sall qui s’est rendu compte que son Yonu Yokuté n’était pas bon, il a fait recours à un cabinet étranger pour avoir son PSE. Je t’invite à suivre la tournée du président Malick Gakou. Dans chaque localité, il pointe du doigt le problème et expose la solution puisée du programme.
Qu’est-ce que vous proposez concernant le phénomène de l’émigration irrégulière ?
Cela montre que les présidents Wade et Macky ont échoué. Je pense qu’on a raté une marche, c’est la formation dès le bas âge pour qu’ils soient des patriotes confirmés qui ne seront pas emportés par des mirages. Ensuite la politisation de l’emploi des jeunes qui fait que certains sont gagnés par le désespoir. Quand on débourse des millions pour quitter son pays par une voie incertaine, cela veut dire que le manque d’espoir de vivre et réussir dans son pays est patent.
D’aucuns pensent que l’arrestation d’Ousmane Sonko fera votre affaire politiquement
C’est une erreur de faire une telle réflexion. J’ai entendu certains dire que les autres sont des charognards, qui attendent l’électorat de Sonko, c’est une erreur ! Nous avons dépassé ce niveau de réflexion, chacun a son projet, Si Ousmane Sonko gagne l’élection de 2024, c’est comme si Malick Gakou a gagné. Le jour où on radiait Ousmane Sonko, on était là-bas, on ne peut pas dire à l’époque que c’est pour son électorat. Dans ce pays, Malick Gakou se lève à chaque fois que les libertés ou la démocratie sont menacées. Nous sommes pour une élection inclusive. La participation de Ousmane Sonko à l’élection présidentielle de 2024 est une demande sociale.
Cheikh Makhfouz Diop