Idrissa Seck et la hantise de la station présidentielle
Même s’il n’a pas déclaré officiellement sa candidature, l’ambition présidentielle du leader du parti Rewmi, Idrissa Seck est un secret de polichinelle. Dans ses dernières sorties où il évoque l’élection présidentielle, on sent de façon voilée que ses ambitions de diriger le pays restent intactes.
Lors du conseil présidentiel qui s’est tenu à Thies, Idy avait tenu un discours qui avait attiré l’attention des analyses et autres observateurs, en invitant le président Macky Sall à avoir une sortie honorable. Des propos diversement appréciés. La semaine dernière, lors du séminaire organisé par son parti, il fait savoir que la station présidentielle l’attend toujours. En effet, dans ce contexte marqué par le débat du troisième mandat du président Sall est-ce un rappel d’un accord qui serait à l’origine de son ralliement?
Du Idy 4 président au Président du CESE
En 2012, il était parmi les prétendants les plus sérieux au siège présidentiel. Lui-même avait comme slogan « Idy 4 président » autrement dit Idy le quatrième président. Par malheur, il en est sorti cinquième avec 07% des suffrages. Mais il connaitra un retour en force à l’élection présidentielle de 2019 où il se positionne derrière le président sortant avec 20%. Un score qui avait fait de lui le chef de l’opposition. Par la suite il intègre la mouvance présidentielle et cède sa place à Ousmane Sonko, devenu leader de l’opposition. Un acte politique qui, selon certains n’était pas gratuit mais, qui peut avoir de lourdes conséquences sur son chemin vers le palais présidentiel. Si l’on sait que depuis son départ du PDS, il est obsédé par la station présidentielle.
Une ambition bordée par la coalition BBY
Son entrée dans la coalition Benno Bokk Yakaar ne sera pas sans conséquence dans sa carrière politique. Déjà la mouvance présidentielle à un leader qui n’a pas dit son dernier mot sur la prochaine présidentielle. Si Macky se présente c’est sur qu’il lui sera difficile de lui faire face d’autant plus qu’il est comptable du bilan. Face à cette situation, force est de constater que son avenir politique est entre les mains du président de la coalition. S’il fait de lui, le plan B, il aura une machine puissante capable de déjouer l’opposition qui a connu une avancée importante. Par conséquent, sa candidature peut être validée mais avec des chances diminuées selon ses alliances et la décision finale du « chef ».
Une dernière carte à jouer en 2024
C’est l’année de la dernière chance. Après trois tentatives malheureuses, s’il rate l’échéance de 2024, il se retrouvera dans la même situation que Moustapha Niasse c’est à dire barrer par la limite d’age. Donc c’est le rendez-vous à ne pas manquer pour rien au monde. Une compétition qui s’annonce déjà rude au regard des différents protagonistes. L’opposition portée par le leader du parti Pastef est devenue une véritable force. Les dernières élections le montrent à suffisance. Sans oublier que son fief électoral est tombé dans escarcelle de la coalition Yewwi Askan wi. Ta tache s’annonce immense pour renverser la vapeur.