Font des forces vives de la nation : La barrière F24 lancée
Le Mouvement forces vives du Sénégal F24 a été lancé dimanche à Dakar pour s’opposer à une candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024 et obtenir la libération des ‘’détenus politiques’’, a appris l’APS de son coordonnateur, Mamadou Mbodj.
La nouvelle structure réunit ‘’112 entités’’, selon ses dirigeants. Il s’agit de partis politiques et de coalitions de partis, ainsi que d’organisations de la société civile, dont la RADDHO et la LSDH, deux des principales associations de défense des droits de l’homme au Sénégal.
Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud), Abdourahmane Diouf, le professeur Mary Teuw Niane, l’ancienne Première ministre Aminata Touré et l’ancien ministre Cheikh Bamba Dièye font partie de ses leaders.
Le coordonnateur du Mouvement forces vives du Sénégal F24, Mamadou Mbodj, est un professeur de philosophe à la retraite. Docteur en sciences de l’éducation, M. Mbodj a dirigé le M23, un mouvement de partis politiques, de syndicats et d’organisations de la société civile à la pointe de la contestation de la candidature d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de 2012.
‘’Le Mouvement forces vives du Sénégal F24 […] a pour mission de mobiliser les citoyens sénégalais pour obtenir […] le respect par le président Macky Sall de la Constitution et de la parole donnée’’, écrivent ses leaders dans une déclaration parvenue à l’APS.
Ils font allusion à une promesse faite par l’actuel chef de l’Etat de ne plus se présenter à l’élection présidentielle, en vertu de la Constitution.
Le Mouvement forces vives du Sénégal F24 exige ‘’son renoncement à présenter sa candidature pour un troisième mandat illégal et illégitime’’.
Ses leaders réclament aussi ‘’la suppression des articles […] du Code électoral et de tous les artifices juridico-politiques […] ayant empêché et/ou susceptibles de rendre inéligibles des prétendants à l’élection présidentielle de 2024, en dehors de règles établies de manière consensuelle’’.
Ils rejettent la loi instituant le parrainage des candidats à l’élection présidentielle.
La nouvelle ‘’plate-forme’’ exige ‘’la libération des détenus politiques et la cessation des interdictions des manifestations’’.
Ses dirigeants appellent les pouvoirs publics sénégalais à ‘’la création de conditions optimales et consensuelles d’une élection présidentielle apaisée, inclusive et transparente en 2024’’.
Dans une interview donnée à l’hebdomadaire français L’Express, Macky Sall, sans dire s’il fera acte de candidature ou pas en 2024, a déclaré avoir le droit de se présenter en vertu de la Constitution.
Auparavant, dans un livre autobiographique, il a estimé qu’il exerçait depuis 2019 le dernier des deux mandats auxquels il avait constitutionnellement droit.