Décès du patron du groupe Wagner dans un crash d’avion

Le patron du groupe Wagner, Evgeniy Prigozhin, figurait sur la liste des passagers d’un avion qui s’est écrasé, tuant tous ses occupants, a déclaré l’autorité russe de l’aviation civile.

Un peu plus tôt, la chaîne Telegram Grey Zone, liée à Wagner, a indiqué que l’avion Embraer avait été abattu par les défenses aériennes dans la région de Tver, au nord de Moscou.

Le jet, qui reliait Moscou à Saint-Pétersbourg, transportait sept passagers et trois membres d’équipage.

Prigozhin a mené une mutinerie avortée contre les forces armées russes en juin.

Selon Grey Zone, les habitants de la région ont entendu deux détonations avant le crash et ont vu deux traînées de vapeur.

L’agence de presse Tass a déclaré que l’avion avait pris feu en touchant le sol, ajoutant que quatre corps avaient déjà été retrouvés.

L’avion avait volé pendant moins d’une demi-heure.

Cette information de dernière minute est en cours d’actualisation et de plus amples informations seront publiées sous peu.

Prigozhin, 62 ans, a mené une mutinerie ratée contre les forces armées russes en juin après que le groupe Wagner se soit allié au Kremlin dans l’invasion de l’Ukraine en envoyant des mercenaires faire la guerre aux côtés des soldats russes.

Les 23 et 24 juin, le chef du groupe Wagner a retiré ses troupes de la ligne de front en Ukraine pour marcher sur la ville de Rostov-sur-le-Don, dans le sud de la Russie, tout en menaçant d’avancer jusqu’à Moscou.

Cette brève mutinerie faisait suite à des mois de tension avec les commandants militaires russes au sujet du conflit en Ukraine.

L’impasse a été résolue par un accord qui stipulait que Prigozhin renonçait à sa mutinerie et permettait aux troupes de Wagner de se rendre en Biélorussie ou de rejoindre l’armée russe.

Prigozhin lui-même a accepté de se rendre en Biélorussie, mais a apparemment pu se déplacer librement. Il a été vu en Russie et aurait également visité l’Afrique.

Prigozhin avait été qualifié « d’homme mort qui marche »

« Un homme mort qui marche », c’est ainsi que plusieurs observateurs de l’actualité russe décrivaient le chef mercenaire de Wagner, Evgeniy Prigozhin, depuis qu’il a mené sa mutinerie sur Moscou en fin juin.

La première réaction du président Poutine à ce défi lancé à l’establishment de la défense russe a été vitriolique : il l’a qualifié de trahison et de coup de poignard dans le dos dans un message vidéo diffusé le 24 juin.

Le fait qu’un accord ait ensuite été conclu à la hâte, permettant à Prigozhin de rester en liberté et de réapparaître ensuite en Biélorussie, à Saint-Pétersbourg et, cette semaine, quelque part en Afrique, ne signifiait pas qu’il était hors d’état de nuire.

« La vengeance », a commenté le directeur de la CIA William Burns, « est un plat que Poutine préfère servir froid. »

Bien entendu, rien de tout cela ne prouve que Prigozhin et son entourage ont été délibérément pris pour cible.

Mais compte tenu des circonstances, toute affirmation selon laquelle sa mort, si elle est confirmée, est un accident, suscitera une levée de boucliers.

Que savons-nous de l’avion ?

Les spéculations sur les canaux Telegram suggèrent que l’avion qui s’est écrasé était un Embraer Legacy portant le numéro de série RA-02795.

Les données de suivi de FlightRadar24 – un site web populaire de suivi des vols – n’indiquent pas le lieu de départ de l’avion.

Plus tôt dans la journée, il est apparu près de Moscou, où il a grimpé jusqu’à une altitude de près de 29 000 pieds (8 800 m) avant que les données ne montrent qu’il a soudainement chuté, terminant sa course à 0 pied.

L’avion est enregistré au nom d’Autolex Transport, que le gouvernement américain a associé à Evgeny Prigozhin.

Les enregistrements de vol de l’avion sont désormais partiellement inaccessibles via FlightRadar24.

Mais il a effectué plusieurs voyages à destination et en provenance de Moscou et de Saint-Pétersbourg au cours des derniers mois, et a été photographié par les médias locaux au Belarus, où le groupe Wagner serait désormais basé.

Les données montrent qu’un deuxième avion a décollé vers Moscou

Certains chaines de Telegram russes ont émis l’hypothèse que le patron de Wagner, Yevgeny Prigozhin, aurait pu se trouver à bord d’un autre avion que celui qui s’est écrasé aujourd’hui.

L’autre jet, un autre Embraer 600, porte le numéro d’immatriculation RA-02748.

Les enregistrements de vol de l’avion sont partiellement inaccessibles via FlightRadar24, un site web populaire de suivi des avions.

Mais les données montrent qu’il a décollé de Saint-Pétersbourg plus tôt dans la journée et qu’il s’est dirigé vers Moscou. La trace disparaît près de l’aéroport d’Ostafyevo, dans la capitale russe.

La BBC n’a pas été en mesure de confirmer s’il était à bord de l’avion.

Avec BBC 

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.